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L’accord en médiation : le saint Graal ?
Seul un accord constitue pour les parties une perspective qui donne de l’espoir et du courage pour rouvrir les blessures anciennes, affronter celui ou celle avec qui on est en conflit, faire l’effort de s’écouter, de se parler.

L’accord comme perspective, on ne peut être que d’accord mais l’accord comme finalité ultime d’une médiation, pas nécessairement

L’absence d’accord n’est pas toujours en médiation synonyme d’échec.

  • Dans les médiations collectives de groupe, l’objectif de la démarche est davantage de séréniser les relations, de retrouver un collectif apaisé, que le groupe coopère de nouveau. Il n’y a presque jamais d’accord formalisé en tant que tel. La réussite d’une médiation se manifeste lorsque les participants se mettent à dialoguer sans l’interstice du médiateur. Ce dernier n’a plus qu’à s’éclipser sur la pointe des pieds, ne servant plus à rien, il a donc réussi sa mission !
  • Dans les médiations plus classiques, il est des situations où la médiation se clôture sans qu’un accord ait pu être trouvé. Or, il n’est pas rare d’apprendre, quelque temps après par les avocats des parties que finalement un accord a pu être formalisé. Parfois en effet il faut que le temps fasse son œuvre. L’effet médiation n’est pas toujours instantanée.
  • Enfin, même lorsqu’au final aucun accord n’a lieu, les médiés relatent quelque fois que le processus de médiation leur a permis de dire ce qu’il n’avait jamais eu l’occasion de dire.

La médiation permet aussi de libérer la parole.