Actualités

La médiation : stop ou encore ?
Le processus de médiation peut être arrêté à tout moment, par les participants eux-mêmes, sans qu’ils aient à donner une quelconque justification parce que c’est un processus fondé sur la volonté, et la liberté, de chacun, mais aussi les médiateurs également. Dans quels cas alors le ou les médiateurs peuvent mettre fin à la médiation ?

Les médiateurs peuvent mettre fin à la médiation dès lors qu’ils estiment que les conditions de la médiation ne sont plus réunies.

C’est le cas lorsque le cadre n’est plus respecté : la médiation se déroule dans un cadre précis posé par le médiateur et/ou co construit avec les participants. Si le médiateur n’est pas maître du contenu des échanges, il est en revanche maître du cadre et il lui appartient de le faire respecter. Toute violation intentionnelle et répété du cadre peut entraîner la suspension, voir l’arrêt de la médiation.

C’est le cas lorsque le médiateur estime que sa neutralité ou son impartialité sont mises à mal : Le médiateur étant un tiers neutre, indépendant et impartial, dès lors qu’il conscientise que sa posture est mise à mal, il doit s’interroger sur l’arrêt du processus.

C’est le cas également lorsque le médiateur constate une violation de la Loi : la médiation n’est pas au-dessus de la Loi, elle ne peut être utilisée pour la contourner.

C’est aussi le cas lorsque le processus s’éternise, que la situation est bloquée ou se tend, qu’il n’est pas ou plus possible pour le médiateur de construire des ponts d’altérité entre les participants parce que ces derniers ne sont pas encore prêts à faire un pas vers l’autre.

Le médiateur doit s’interroger en permanence et à tous les stades du processus sur sa posture, sur la légitimité de la démarche de médiation dans la situation donnée.

Des échanges entre pairs, de l’analyse des pratiques, et de la supervision sont des outils nécessaires et indispensables pour le médiateur pour le guider dans ses choix.