1.Les résistances émotionnelles :
Les médiés peuvent éprouver des émotions intenses comme de la colère, de la frustration ou de la tristesse, ce qui peut leur rendre difficile l’écoute de l’autre partie ou l’ouverture à des solutions.
Le médiateur devra accueillir ces émotions en les reformulant de manière à ce que la personne puisse les traverser et les accepter sans les retenir.
- Les résistances cognitives :
Il peut y avoir des préjugés ou des idées fixes concernant l’autre partie ou la situation. Les parties peuvent avoir du mal à envisager des alternatives à leur point de vue initial.
Le médiateur en questionnant et en factualisant pourra faire tomber les croyances, les distorsions de communication et les préjugés pour découvrir les véritables intentions et les besoins cachés.
- Les résistances comportementales :
Certains médiés peuvent être réticentes à s’engager pleinement dans le processus de médiation, soit par scepticisme quant à l’efficacité de cette dernière, soit par peur de perdre quelque chose de précieux pour eux.
Par l’écoute active et sa posture d’impartialité, le médiateur encouragera l’empathie et fera des ponts d’altérité de manière à établir un climat de confiance.
- Les Résistances liées à la communication :
Des difficultés dans la manière dont les médiés communiquent (mésententes, langage inapproprié, manque d’écoute active) peuvent également générer des résistances.
Par la reformulation et la circularisation de la parole, le médiateur pourra aider les médiés à se sentir mieux entendu et mieux reconnu.
La posture et les outils du médiateur jouent donc un rôle crucial dans la gestion des résistances et l’avancée du processus de médiation.